Thomas KOENIG, LE DOMESTIQUE ET LA FAUSSE PISTE
Exposition du 15 avril au 18 juin 2011
Dans le cadre de l’exposition, la FLAC (Fondation Lausannoise pour l’Art Contemporain), en partenariat avec la ville de Lausanne, inaugure son projet de multiples L’action Lausanne contemporain à Kissthedesign avec une édition limitée à premier prix de Thomas Koenig.
Thomas Koenig est un artiste inclassable en effet il s’approprie tout les medias avec une fraîcheur et une irrévérence qui se déploie comme un fil rouge à travers son œuvre. Thomas aime le collage improbable, la dissonance, la récurrence, l’amas, le bruit, l’emballage et la récupération, tout à une importance égale chez lui, tout et rien n’a d’importance.
Il se sert allégrement dans la culture pop qu’il présente à la fois sous forme de relique précieuse, sous un visage déformé et obsessionnel comme la souris Mickey qui peuple ses nombreux dessins jusqu’à l’abstraction de son modèle, ou encore sous forme de clin d’œil narratif, voir d’inside joke.
On y retrouve l’excitation du collectionneur compulsif de babioles, de l’internaute avide d’images insolites sur Youtube, du fan qui enregistre les répliques, les paroles, tout comme un certain esprit Fluxus, pour lui tout est digne d’intérêt, tout peut être recyclé et devenir de l’art.
Il se plait également à parasiter le signifiant des objets ou des figures dont il se sert. Ainsi une série de pancartes de manifestation devient des supports de peintures, à la fois socle et toile, cependant la question de la contestation reste ouverte, comme néanmoins intrinsèque à l’objet. Il s’amuse ainsi des codes de présentation de l’art, le socle prend une importance nouvelle en intégrant, voir en suppléant, l’œuvre et la sculpture est déplacée du sol au mur.
Le travail de Thomas Koenig est bouillonnant, explorant de nombreuses pistes simultanément se rejoignant dans un plaisir de créer qui prend le pas sur tout le reste, abordant l’art avec une approche low cost et jubilatoire.
A l’instar d’Ettore Sottsass et du groupe Memphis qui cherchaient à saccager le bon goût à l’italienne instauré par des designers tels que Gio Ponti, Thomas se délecte du mauvais goût qu’il brandit un peu comme une réponse provocante et moqueuse à la question du beau dans l’art et son statut d’objet de luxe.
BIOGRAPHIE
Thomas Koenig est né en Suisse en 1983, il vit et travaille à Vevey. Diplômé en 2008 de l’ECAL où il participe à des workshops avec, entre autres, Valentin Carron, Alexandre Bianchini et Sylvie Fleury. Il est actuellement étudiant en master à la HEAD, Genève.
Son travail a été exposé en Suisse, en Europe et aux Etats-Unis, entre autres, au Festival images’06 où il gagne le 3e prix Nestlé de la jeune création, à Standard Deluxe, Lausanne, Forde, Genève, Vegas Gallery, Londres et dans des expositions personnelles à Mary Smith and Friends’ Gallery de Brooklyn en 2009 et 2010, Chez Marie Taillefer, Gobelins, Paris et La Dépendance, Renens en 2009 et à Doll, Lausanne en 2008.
Thomas Koenig travaille également avec Mathias Forbach dans le collectif Themes et participe à plusieurs projets tels que Prism Clothing (the-prism.ch) et Ja Gern! Bleistift Jockey (jagern.ch), il est également membre du Joli Collectif (lejolicollectif.ch) de Lausanne et de l’association RATS, établie à Vevey